One Shot
- 19.01 | 20h
COMPLET
Un corps de ballet percutant sur un mix de house et d’afro-beat
Toute la pièce miroite des huit femmes et de leurs personnalités, de leurs styles de danse et de leurs énergies tendues, vives, allègres, puissantes, enivrantes. Toutes et chacune dans une même vague sur les tempos lancés par un DJ, entre afrobeat et house. Des figures d’ensemble répondent aux solos incisifs, reflets de gestuelles aux influences multiples, poussées jusqu’à trouver leurs propres originalités. Une si belle communauté se construit devant nos yeux où jamais l’individu n’est oublié ou contraint. Une utopie en acte, utile et nécessaire.
Cette dernière chorégraphie d’Ousmane Sy rappelle que le hip-hop et ses multiples développements contemporains n’a pas cessé de chercher à faire famille, clan ou société, tel un lien social précieux qui se doit d’être toujours retissé, renforcé, relancé.
Biographie
Depuis ses premiers footworks il y a bientôt trente ans, Ousmane Sy (1975-2020) s’est attaché à traduire en danse sa fascination pour le mouvement concerté d’une équipe de football. Son univers artistique, présent sur des terrains multiples, se compose de passements de jambes, de courses croisées, d’échanges transversaux entre le dance floor et la scène et d’un irrépressible désir de dépassement de soi à travers le groupe.
Un pied dans le club, l’autre dans le battle : c’est entre ces espaces d’expression qu’Ousmane, dit « Babson » a revendiqué son appartenance à la house jusqu’à en devenir un des ambassadeurs majeurs en France. En décrochant le titre du « Battle of the year » en 2001 avec Wanted Posse, il a porté la « French touch » au sommet de la scène internationale en transposant, au centre du défi, la gestuelle androgyne inspirée des boîtes de nuit new-yorkaises. Loin de s’interrompre aux frontières du plan Marshall, sa danse s’est intéressée progressivement à ce que la rythmique house porte d’histoires croisées et de filiations afro-descendantes. Ainsi est né l’« Afro House Spirit », style contemporain empreint de l’héritage des danses traditionnelles africaines et antillaises.
Par la mise en scène, l’instigateur des soirées All 4 House, s’est appliqué à accorder les cheminements individuels des danseuses du groupe Paradox-Sal, qu’il a formé à la house pendant des des années, au cours d’une création en plusieurs actes traitant des féminités en mouvement. Sont issus de cette démarche Queen Blood (2019) et One Shot (2021), deux corps de ballet qui oscillent entre figures d’ensemble et solos expressifs, dans le plaisir de la confrontation des styles. Ousmane Sy a poursuivi, par le geste chorégraphique, une recherche esthétique autant influencée par la masse que par l’esprit freestyle du hip-hop, traversé par la conviction que l’identité s’accomplit au service de l’entité.
Ousmane Sy nous a quittés en décembre 2020
Production
Commande et production : Théâtre de Suresnes Jean Vilar / Festival Suresnes cités danse 2021
Production déléguée : Collectif FAIR-E / CCN de Rennes et de Bretagne
Le Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne, dirigé par le collectif FAIR-E, est une association subventionnée par le ministère de la Culture (Direction régionale des Affaires culturelles / Bretagne), la Ville de Rennes, le Conseil régional de Bretagne et le Conseil départemental d’Ile-et-Vilaine.
Avec le soutien de : Cités danse connexions et Initiatives d’Artistes en Danses Urbaines – Fondation de France – La Villette 2020. Résidence Théâtre de Suresnes Jean Vilar, La Villette – Paris et CCN de Rennes et de Bretagne.
Distribution
Chorégraphie : Ousmane Sy
Interprétation : 8 danseuses parmi Audrey Batchily, Allauné Blegbo, Cynthia Casimir, Marina De Remedios, Valentina Dragotta, Chris Fargeot, Johanna Faye, Nadia Gabrieli Kalati, Cintia Golitin, Linda Hayford, Odile Lacides, Audrey Minko, Anaïs Mpanda, Mounia Nassangar, Stéphanie Paruta
DJ (en alternance) : Sam One DJ, DJ SP Sunny
Lumières : Xavier Lescat
Son et arrangements : Adrien Kanter
Costumes : Laure Maheo
Regards complices : Kenny Cammarota, Valentina Dragotta, Audrey Minko
photo © Timothée Lejolivet