DANIEL LéVEILLé

Gros plans sur le couple. Masculins, féminins, mixtes, les duos se succèdent. Identités à fondre ou à défendre dans la blancheur immaculée d’un espace limité. Liberté à trouver dans la contrainte de la relation. Les hanches roulent, les cuisses s’enroulent. Les corps se lovent, s’envolent dans d’acrobatiques et tendres portés, s’effondrent sous le poids du mépris. Les semblables se rencontrent en miroir.
La nature du lien se lit dans les regards, les tensions de la chair, la qualité du contact. Pudeur, passion, indifférence, affection et gourmandise s’expriment au son de clavecins et violons baroques et de la pop-rock des années 1970.
Force, grâce et émotion se conjuguent dans la plénitude physique d’une danse exigeante, pour notre plus grand bonheur.

Chorégraphe et pédagogue reconnu, Daniel Léveillé occupe une place à part dans le milieu de la danse contemporaine canadienne. En plus de trente-cinq années de pratique, il a contribué au développement de l’art chorégraphique en signant une trentaine d’œuvres interprétées par des danseurs de talent. Amour, acide et noix (2001) établit sa réputation sur la scène internationale où il y présentera par la suite La pudeur des icebergs (2004) et Crépuscule des océans (2007). Avec Solitudes solo (2012), couronnée par le Prix du CALQ de la meilleure œuvre chorégraphique 2012-2013, il initie un nouveau cycle de création où l’on voit poindre une gestuelle plus fluide, le retour d’un costume autre que la nudité et qui réaffirme avec éloquence que l’on peut faire et dire beaucoup avec peu. Ce nouveau cycle se poursuit avec Solitudes duo (2015).